Systèmes d’EDO
1. Extension au cas de systèmes
Considérons un système non homogène d’équations différentielles ordinaires linéaires à coefficients constants:
avec \(A \in \mathbb{R}^{p \times p}\) et \(\mathbf{b} (t) \in \mathbb{R}^p\), où l’on suppose que \(A\) possède \(p\) valeurs propres distinctes \(\lambda_j\), \(j=1,\ldots,p\).
Du point de vue numérique, les méthodes introduites dans le cas scalaire peuvent être étendues aux systèmes d’équations différentielles. Par exemple, le schéma d’Euler progressif ([ep]) devient:
tandis que la méthode d’Euler rétrograde ([er]) devient
En ce qui concerne la stabilité:
si \(\mathbf{b}\equiv \mathbf{0}\) et les valeurs propres \(\lambda_j\) (\(j=1,\ldots,p\)) de la matrice \(A\) sont strictement négatives: \(\lambda_j < 0\), \(j=1,\ldots,p\), alors \(\mathbf{y}(t) \to \mathbf{0}\) lorsque \(t \to + \infty\), et la méthode d’Euler progressive est stable (c-à-d \(\mathbf{u}_n \to \mathbf{0}\) si \(n \to + \infty\)) pourvu que
où \(\rho (A)\) est le rayon spectral de \(A\), tandis que la méthode d’Euler rétrograde est inconditionnellement stable.
3. Système non linéaire
On pourrait aussi considérer le cas d’un système non linéaire de la forme
(par exemple le système (#sys:ex-bio)). Si \(\frac{\partial \mathbf{F}}{\partial \mathbf{y}}\) est une matrice à valeurs propres réelles et négatives, alors la méthode d’Euler rétrograde est inconditionnellement stable, tandis que le schéma d’Euler progressif est stable sous la condition ([stabilita]), où maintenant \(A=\frac{\partial \mathbf{F}}{\partial \mathbf{y}}\).